Le groupe américain de capital-investissement Carlyle a jusqu’au 2 décembre pour faire une offre formelle ou se retirer.
Les actions de Metro Bank ont grimpé en flèche après que le groupe américain de capital-investissement Carlyle l’a approchée en vue d’un éventuel rachat.
La valeur marchande de la challenger bank, qui n’a pas précisé le montant que Carlyle pourrait payer en cas d’offre ferme, a grimpé à plus de 242 millions de livres sterling dans les premiers échanges à la nouvelle de l’opération, le cours de son action ayant augmenté de plus de 40 % jeudi.
« Metro Bank a engagé des discussions avec Carlyle au sujet de son offre éventuelle et une nouvelle annonce sera faite le moment venu », a déclaré la société. « Dans l’intervalle, il est conseillé aux actionnaires de ne prendre aucune mesure ».
Carlyle a jusqu’au 2 décembre pour faire une offre formelle ou se retirer, conformément aux règles britanniques sur les prises de contrôle. L’offre éventuelle intervient alors que la banque continue de s’efforcer de relancer sa fortune après un scandale comptable en 2019.
Ce scandale a entraîné la démission du président du conseil d’administration, Vernon Hill, qui a fondé la société en 2009, et qui avait auparavant déclaré qu’il allait « probablement mourir » avant de se retirer. Il a été suivi deux mois plus tard par le directeur général, Craig Donaldson.
L’année dernière, la banque a considérablement réduit ses plans d’expansion après avoir annoncé une perte de plus de 130 millions de livres sterling causée en partie par l’erreur comptable.
Le scandale a suscité des spéculations selon lesquelles la banque pourrait devenir une cible potentielle de rachat, le cours de son action ayant chuté.
Bien que le cours de l’action de Metro Bank ait augmenté de plus de 130 % au cours de l’année écoulée, pour atteindre environ 140 pence, il reste à un tiers des 400 pence qu’il atteignait il y a trois ans. Lorsque la société a été introduite en bourse en 2016, elle était évaluée à 1,6 milliard de livres.
La spéculation sur la consolidation du secteur bancaire a également été alimentée plus récemment par l’espoir que la hausse des taux d’intérêt pourrait stimuler les perspectives d’avenir des challengers qui ont eu du mal à concurrencer les géants de la rue principale.
L’année dernière, Metro Bank a fait l’acquisition du prêteur peer-to-peer RateSetter dans le cadre d’une transaction d’une valeur de 12 millions de livres.
En juillet, Dan Frumkin, le directeur général de la banque, a déclaré que les tentatives de relance de la banque » commençaient à porter leurs fruits « , avec des pertes semestrielles avant impôts réduites de 240 millions de livres à 139 millions de livres en glissement annuel.